Alain Rayes surpris par la hausse de taxes

POLITIQUE. Le nouveau député Alain Rayes admet avoir été «surpris» par la hausse moyenne de 4% des taxes municipales à Victoriaville. Surpris aussi que le conseil n’ait pas réalisé cet engagement d’abaisser le taux de taxes foncières à 1 $ par cent dollars d’évaluation. «Je ne condamne pas la Ville de Victoriaville. Mais si j’avais été maire, j’aurais exercé toute mon influence pour atteindre le taux de 1 $», affirme le député.

Le taux de taxes foncières est passé de 1,09 $ à 1,05 $ au lieu du 1 $ que le conseil présidé par le maire Rayes avait fait miroiter depuis au moins deux ans.

«C’était notre objectif. Il avait été reporté de 2015 à 2016 en raison des coupes liées au nouveau pacte fiscal. Lorsque je suis parti de la mairie, le conseil s’alignait toujours vers l’objectif du 1 $ par cent dollars d’évaluation», a commenté M. Rayes.

Il précise que le conseil a peut-être dû composer avec de nouvelles données – venues après son départ – le forçant ainsi à reporter de nouveau son engagement à réduire plus substantiellement le taux des taxes foncières.

À la question de lanouvelle.net lors du dépôt du budget en décembre, le maire Christian Lettre avait dit que cet objectif demeurait dans la mire du conseil, espérant l’atteindre tout au moins au prochain dépôt de rôle (2019). «On l’a repoussé pour les services qu’on veut rendre aux citoyens et parce qu’on ne voulait pas arrêter d’investir», avait-il déclaré en décembre. (bit.ly/1lzW5bB)

Répétant qu’il ne veut pas s’immiscer dans les affaires de la Ville de Victoriaville, M. Rayes soutient que l’objectif aurait pu être atteint en reportant des projets, en les faisant autrement, en les finançant d’une autre manière.

Quoi qu’il en soit, de sa fonction de député, il reste à l’affût des besoins de la Ville de Victoriaville et des dossiers qui la préoccupent, comme le futur chantier de l’aéroport, la revitalisation du réservoir Beaudet, «un enjeu qui nécessitera l’apport du gouvernement fédéral».

Le député Rayes achève sa tournée de la quarantaine de municipalités de la circonscription de Richmond-Arthabaska, prêt à ce qui lui et son équipe les accompagnent dans leurs projets d’infrastructures, des programmes de subventions leur étant accessibles.

Il dit que déjà, des promoteurs ne savent plus à quelle porte frapper puisque le gouvernement libéral a centralisé entre les mains d’un seul titulaire pour tout le Canada la gestion des dossiers économiques. C’était son ami, l’ex-ministre Denis Lebel qui, dans le gouvernement conservateur, s’occupait des dossiers du Québec, rappelle le député Alain Rayes.